Des soins de santé et des services sociaux de qualité dans les Grisons depuis 100 ans

L'association des Grisons des hôpitaux et des homes a été fondée le 16 juin 1923. A l'occasion de votre centenaire, vous avez décidé de confier à BAK Economics une étude sur votre association. Qu'est-ce qui vous a incité à célébrer votre centenaire par cette analyse ?
Pour fêter dignement notre anniversaire, plusieurs possibilités étaient en discussion. Entre autres, une brochure anniversaire, une campagne d'image de grande envergure ou justement une étude sur l'importance de nos membres pour l'économie grisonne.
Lorsque les propositions ont été mises sur la table, nous avons très vite opté pour l'étude. Elle est la plus utile du point de vue de l'association et de nos membres et constitue un bon moyen de mettre en évidence le rôle des institutions de santé et de services sociaux en tant que facteur économique, employeur et formateur.

Dans le débat public, le secteur de la santé et du social est souvent considéré uniquement comme un facteur de coûts, mais est-ce vraiment le cas ?
Pour la plupart des hommes et femmes politiques et de nombreux payeurs de primes, oui. Pour eux, seuls les coûts sont au premier plan. Mais ils ne tiennent pas compte des prestations de haut niveau fournies chaque jour par les nombreux collaborateurs du secteur de la santé et du social. La plupart des gens ne changeront d'avis qu'une fois qu'ils auront eux-mêmes besoin de ces prestations.
A cela s'ajoute le fait que les institutions de la santé et du social sont également des employeurs. Dans les Grisons, 11 695 personnes travaillent dans des institutions BSH, ce qui représente 9% de tous les employés du canton. Nos membres sont en outre souvent les plus gros employeurs dans les régions et les collaborateurs stimulent l'économie locale par leur consommation et y paient également des impôts.

L'étude BAK a également analysé les différents segments du secteur de la santé et des services sociaux. Quelle est l'importance de la collaboration entre les quatre divisions pour la qualité globale des soins ?
C'est très différent. Alors que dans le secteur de la santé, une bonne interaction entre les hôpitaux, les établissements médico-sociaux et les services d'aide et de soins à domicile est absolument indispensable pour les soins intégrés, il existe plutôt peu de points de contact opérationnels avec le secteur social. Au sein du secteur social, il existe toutefois quelques points communs entre le domaine du handicap et celui de l'enfance et de la jeunesse. Les points communs et la collaboration qui en découlent dépendent souvent des thèmes abordés.
L'association grisonne des hôpitaux et des homes fonctionne ici comme une parenthèse, rassemble les forces et a donc aussi plus de poids pour représenter les intérêts des différentes conférences. Dans sa forme (santé et social), la BSH est une association unique en Suisse.
 
Le besoin croissant en personnel qualifié constitue un défi important dans le secteur de la santé et du social. Quelles mesures avez-vous prises, en tant qu'association et en tant qu'institutions, pour couvrir les besoins futurs en personnel ?
C'est effectivement un problème majeur et je pars du principe qu'il va encore s'aggraver. Le vide laissé par la génération du baby-boom qui part à la retraite est impossible à combler. Pour trois personnes qui partent à la retraite, deux prennent la relève. Cela ne peut pas durer.
En tant qu'association, nous soutenons nos membres, d'une part, dans la promotion de l'image de la profession infirmière et, d'autre part, dans l'aménagement de conditions de travail attrayantes. Concrètement, cela signifie que les établissements médico-sociaux ont lancé, en collaboration avec l'association Spitex des Grisons, une campagne d'image de plusieurs années pour le secteur des soins de longue durée (www.langzeitpflege-gr.ch), qui vise non seulement à attirer des apprentis potentiels, mais aussi à exprimer l'estime pour les collaborateurs en place. En outre, nous venons de procéder à une révision totale des recommandations salariales de notre association, nous avons pratiquement doublé les salaires des étudiants en soins infirmiers ES et nous allons également introduire une réglementation plus généreuse en matière de vacances dans notre règlement type du personnel.